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20 janvier 2014

1 – 2 – 3 – 4 Automnes Hivers Printemps Étés

1 – 2 – 3 – 4 Automnes Hivers Printemps Étés

  

1 – 2 – 3 – 4 – Automnes Hivers Printemps Étés

Était-ce le jour ou bien la nuit quand je suis né ?

Est-ce donc de l'ombre ou d'la lumière d'on m'a tiré ?

Serait-ce la vie ou bien la joie qui m'attirait ?

De quel repli, de quel secret me suis-je extrait ?

Et dis-moi, toi que j'entrevois

Qui m'est caché au bout d'mes doigts

Mais qui est-ce qui m'a écrit-vallonné ?

 

L'aube apparaît, je pose mon stylo

Me tais et observe, observe le paysage

Le pays sage par monts et par mots

La paix des feuilles à venir

D'un vif printemps, d'un chaud été

Du si bel automne jusqu'à l'hiver du décor

Messages à frémir dans le vent

Feuilles d'arbres qui soufflent, en moi et par vaux

D'arbres sans âges, d'arbres du partage

D'arbres du passage de l'un à l'autre âge

 

1 – 2 – 3 – 4 – Automnes Hivers Printemps Étés

La lune éclaire, le soleil luit

Était-ce le jour, était-ce la nuit

Que nous allions à deux si beaux

Que nous allions au bord de l'eau

Gouttes d'ondes toujours s'effacent

Et nous glissons le long des jours

Miroirs tendus à nos amours

Dans l'infusion du temps qui passe

Croque et croque le trognon

Passe et passe les passions

Passe et passe et puis repasse

Passe et passe et nous passons

 

1 – 2 – 3 – 4 – Automnes Hivers Printemps Étés

Demain, les bourgeons pointeront

Demain, les feuilles apparaîtront

Demain, les oiseaux reviendront

Ce serait comme si c'était rond

Ce cercle s'enchaîne sans aucunes peines

Toujours il se délivre des chaînes

Qui semblent entraver la plaine

Et puis les bois, et puis les champs

Quand à la traîne semble le temps

 

1 – 2 – 3 – 4 Automnes Hivers Printemps Étés

Il est des temps où tout s'entête

Il est des temps où tout s'arrête

La roue qui tourne n'est qu'illusion

Quand coule la lave en fusion

Dedans l'espace sidéral

Ainsi que dans vide sidérant

Et dans aussi les corps qui râlent

Allant venant éternellement

Flammèches léchant les corps si nus

Il est des temps si suspendus

Bien au-delà des apparences

Dont on n'connaît ni strophes ni stances

Tant transparents comme de la glace

Qui se fichent bien d'actions de grâces

 

1 – 2 – 3 – 4 – Automnes Hivers Printemps Étés

Au cœur d'étoiles se tisse l'étang

Temps d'infinie chaleur

Temps d'infinie froideur

Grains de poussière s'agglomérant

Donnant naissance à Lune et Terre

Et puis enfin l'idée de Mère

Sel-là issu d'abysses de Mer

Inventons donc le nombre Pair

Pour que d'la Mère et puis du Père

Surgisse le nombre doux-amer

Qui ne pourra que être entier

Qui comptera années passées

Et puis aussi celles à venir

 

L'aube apparaît, je pose mon stylo

Me tais et observe, observe le paysage

Le pays sage par monts et par mots

La paix des feuilles à venir

D'un vif printemps, d'un chaud été

Du si bel automne jusqu'à l'hiver du décor

Messages à frémir dans le vent

Feuilles d'arbres qui soufflent, en moi et par vaux

D'arbres sans âges, d'arbres du partage

D'arbres du passage de l'un à l'autre âge

 

1 – 2 – 3 – 4 – Automnes Hivers Printemps Étés

Où faudra-t-il commencer

Le doux conte de nos années

Et le décompte des damnés

Du bout des doigts, nombres premiers

Le belcanto des âmes nées

Depuis l'printemps jusqu'à l'automne

Depuis que nous mangeons des pommes

Et qu'on s'blotti devant les âtres

Nichées aux creux des bras des êtres ?

 

1 – 2 – 3 – 4 – Automnes Hivers Printemps Étés

Grains de poussières articulés

Vivrions-nous qu'un seul été ?

Germerions-nous tous les hivers ?

Au sol se tisse l'ombre des solstices

Et tout c'beau monde qui fait la noce

Succédera aux équinoxes

Tous ces bonshommes, ceux qui se hissent

De la poussière à la poussière

Et puis ceux-ci ouvrent les yeux

Au creux de l'ombre à la lumière

Aux crins de l'âne et puis des bœufs

Et puis ceux-là ferment les yeux

De l'encrier je ne vois qu'eux

Écrire-crier les états-d'âmes

Cycles des Hommes et puis des Femmes

 

1 – 2 – 3 – 4

Grains de poussières articulés

Automnes Hiver Printemps Étés

A tous ceux-là qui ont été

A tous ceux-ci qui vont téter

A l'encre jetée qui va couler

Sur ce papier aux flammes voué

Et dis-moi toi que j'entrevois

Qui m'est caché au bout d'mes doigts

Toi qui me semble si près du but

Toi qui est l'arbre du début

Que sont mes feuilles devenues ?

 

Et dis-moi toi que j'entrevois

Qui m'est caché au bout d'mes doigts

Dis-moi pourquoi l'aube apparaît

Du vif printemps, du chaud été

Pourquoi du bel automne à l'hiver du décor

D'en haut du ciel au fond des corps

Pourquoi d'arbres sans âges, d'arbres du partage

D'arbres du passage de l'un à l'autre âge

Par qui les feuilles sont revenues ?

 

Dis-moi alors toi si près du but

Toi qui est l'arbre du début

Dis-moi pour quelles merveilles sève mue ?

 

Et dis-moi toi si près du but

Toi qui est l'arbre du début

Pourquoi s'éveille feuille nue ?

Pour qui s'effeuille l'Éve nue ?

 

 

Gilles LLORET 

 

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